Déconfinement : des caméras dans les lieux publics
Des caméras installées dans les lieux publics filment le comportement des français face au déconfinement. Dans le métro parisien, un système de vidéo-surveillance high-tech enregistre le nombre d’usagers qui portent le masque. Voici quelques informations sur le fonctionnement de cette technologie et le traitement des données collectées.
Vidéo-surveillance dans le métro parisien
Dans le cadre du déconfinement, le port du masque est obligatoire dans les transports en commun depuis le 11 mai 2020. La station Châtelet-Les-Halles, située en plein cœur de Paris, est fréquenté par plus de 750 000 personnes tous les jours. La RATP a décidé d’y mettre en place un système de vidéo-surveillance qui reconnaît les visages sans masque.
L’organisme affirme ne pas vouloir utiliser cette technologie pour réprimer les personnes sans masque. L’objectif est d’analyser l’évolution du port du masque dans la journée, afin d’adapter les mesures de sécurité sanitaire dans le métro. Cette action devra également sensibiliser les voyageurs sur notre capacité collective à réussir le déconfinement.
Quantifier le port du masque
La RATP a collaboré avec Datakalab, une start-up française spécialisée dans la conception d’algorithmes capables d’analyser les images en 1 millième de seconde.
Le système mis en place exploite 6 caméras de la station Châtelet-Les-Halles. Des mini-ordinateurs traitent sur place les images filmées. Ensuite, la RATP récupère des données par massage ou par mail : comptage du trafic et monitoring du port du masque. Ces statistiques apparaissent également sur un tableau de bord électronique, permettant aux voyageurs de consulter les résultats directement dans le métro.
Protection des données
Beaucoup de personnes s’interrogent quant au traitement de ces données. Selon Datakalab, la méthode est conforme au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). La start-up ne conserve pas les enregistrements. Sur son site Internet, elle explique que le système transforme les images en données en moins d’une seconde, ce qui ne permet pas de stocker les vidéos.
D’autre part, Datakalab précise que cette technologie, basée sur la détection des mouvements, ne permet pas de faire de la reconnaissance faciale. « Si une personne ne souhaite pas participer à notre analyse, elle peut faire « non » de la tête lorsqu’elle se trouve face à une caméra. Toutes les données seront alors immédiatement supprimées. »