Tout savoir sur les cartes SD
Petit support de stockage aussi grand qu’un doigt mais pouvant pourtant stocker des centaines et des milliers de photos et de vidéos : la carte SD est le compagnon de longue date de beaucoup de personnes, particulier comme professionnel ! Cependant pour beaucoup de personne la question subsiste : quelle carte SD choisir ? Quelle carte SD correspond à vos besoins et comment le savoir ? Retraçons ensemble l’histoire de la carte SD et apprenons à mieux connaître ces petits objets du quotidien.
C’est quoi une carte SD ?
Avant toutes choses, une carte SD est une carte mémoire. C’est-à-dire un périphérique de stockage amovible de petite taille. Créé par le docteur Fujio Masuoka en 1980, la carte mémoire avait pour but premier d’être une extension de mémoire pour un ordinateur que l’on aurait pu brancher ou débrancher et déplacer librement.
Une carte mémoire possède une mémoire informatique. Elle est donc capable de stocker des informations sur une longue période sans qu’elle soit alimenté par une source d’énergie. Cette carte mémoire possède ce qui s’appelle une « mémoire flash », soit une mémoire qu’il est possible d’utiliser et d’effacer à l’aide d’électricité.
Les cartes mémoires vont évoluer dans le temps jusqu’à donner naissance en 1999 à la carte « Secure Digital », une carte avec une grosse capacité de stockage devenue une norme industrielle. Aussi appelé la carte « SD »
Ces petites carte mémoires sont utilisés pour les petits appareils (caméras, smartphones, tablettes) de par leurs tailles et leurs poids ridicules.
Les 4 grandes familles de carte SD
Ayant eu la chance d’être une carte mémoire qui a traversé le temps, la carte SD s’est décliné sous plusieurs variantes que l’on peut aujourd’hui regrouper sous 4 grandes familles basées sur leur système de formatage (type de programme qui efface les données) et leur capacité de stockage.
- La carte SDSC – Secure Digital Standart Capacity. Pouvant aller jusqu’à un maximum de 2Go de stockage et un formatage en FAT16, la SDSC n’existe pratiquement plus aujourd’hui de par sa faible capacité de stockage.
- La carte SDHC – Secure Digital High Capacity. Version améliorée de la 1er famille, le SDHC possède une capacité de stockage limité à 32Go et un formatage en FAT32. Il n’en reste pas moins peu utilisé de nos jours.
- La carte SDXC – Secure Digital Extrem Capacity. Oscillant entre les 32Go et les 128To de stockages et son formatage en exFAT, la SDXC est une famille de cartes SD encore utilisé sur le marché actuel, notamment grand public.
- La carte SDUC -Secure Digital Ultra Capacity. Annoncé en 2018, on sait encore peu de choses sur les cartes SDUC si ce n’est leur capacité de stockage impressionnant pouvant aller de 2To à 128To selon SanDisk.
On remarque que chaque famille fut créer en réponse à l’augmentation constante du besoin de stockage.
Mieux connaitre nos cartes mémoire favori !
Sur la face avant de chaque carte SD se trouve nombre de signes et symboles, sans que l’on sache réellement leur signification.
Prenons en exemple une carte SD Sandisk extrem Pro, très populaire mais surtout possède une pléthore de signes.
- SanDisk est le nom du fabricant.
- Extreme Pro représente la gamme du produit.
- 200 MB/s indique la vitesse de lecture de la carte. A ne pas confondre avec la vitesse d’écriture de la carte qui est généralement plus faible et est exprimée en Mo/s*.
- SDXC montre que la carte SD fait partie de la famille des « Extrem Capacity » et que sa capacité limite de stockage est comprise entre 32Go et 2To.
- 128 Go indique simplement la capacité maximal de stockage de la carte.
- C10, U3, V30 : indication compliquée qui représente la vitesse d’écriture de la carte. Basé sur le tableau de correspondance de Wikipédia : cette carte SD a une capacité d’écriture minimale de 30 Mo/s.
- I ou UHS-1 : représente le nombre de ranger de picots dans le dos de la carte SD. Pouvant monter jusqu’à II, soit 2 rangés de picots, ces rangés impactes la vitesse de lecture des cartes SD.
* : En fonction de l’emballage de la carte, les MB/s (pour « mégabit par seconde ») et Mo/s (pour « mégaoctet par seconde ») peuvent être utilisé. Généralement les MB/s sont utilisés pour la vitesse de lecture et le Mo/s pour la vitesse d’écriture. Pour trouver l’équivalent des mégaoctets en mégabits il suffit de multiplier par 8 la valeur des mégaoctets.
tableau de correspondance de wikipédia
Quelle carte choisir ?
Tout va dépendre de l’appareil utilisé avec la carte SD. De façon générale, la vitesse d’écriture de la carte SD doit être supérieur à celle de l’appareil utilisé sinon, l’enregistrement du média (photo, vidéo ou juste du son) sera tout simplement impossible.
Prenons en exemple un appareil photo capable de réaliser de la vidéo : un GH5.
- J’ai besoin d’une carte SD pour enregistrer avec mon GH5.
- Selon les réglages de mon GH5, ce dernier enregistre en 100 MB/s
- Il me faut donc une carte SD capable d’écrire à vitesse minimale à 100 MB/s
- Essayons avec une carte SD avec le symbole v30
- Selon le tableau des correspondances vu plus haut : une carte v30 enregistre en 30 Mo/s
- Si l’on fait la conversion : basé sur cette méthode, 30 Mo/s x 8 = 240 MB/ s
- Cette carte SD possède une capacité d’écriture supérieur à celle de mon appareil
- conclusion : je peux utiliser cette carte SD
Noter que tout dépend du prix que vous êtes prêt à mettre dans la carte SD. Dans notre cas : prendre une carte SD avec une vitesse d’écriture de v60 ou v90 fonctionnerait aussi mais le prix serait plus élevé pour un rendu similaire.
L’évolution des cartes mémoires
Pour les plus curieux ou simple amateur de tableau, voici une liste non exhaustive d’évolution majeure des cartes mémoires.
Nom | Année | Description |
1ère mémoire flash (type NOR) | 1980 | Invention du professeur Fujio Masuoka, travaillant pour Toshiba. |
Mémoire flash type NAND | 1990 | Amélioration apporté par le professeur Fujio Masuoka car moins gourmand en ressource. |
Compact flash I (et II) | 1994 | Développé par SanDisk, plus petite et utilisé pour les petit appareil. Peut monter jusqu’à 512 Go de capacité de stockage. |
Carte SmartMedia (SM/SC) | 1995 | Créé par Toshiba pour succéder aux disquettes d’ordinateurs. Sensible au pliage et capacité limité à 128 Mo. Populaire sur les anciens appareil photo. |
Carte multimédia (MMC) | 1997 | Effort combiné de SanDisk er Siemens AG. Cible le grand public avec ses 512 Go de capacité de stockage. |
Memory Stick | 1998 | Carte flash amovible de Sony. Principalement utilisé pour ses propres produits. |
Secure Digital (SD) | 1999 | Fruit de l’union de Toshiba, SanDisk et Panasonic. Devenu une norme industriel. |
Universal Setial Bus (USB) | 2000 | Lancé par IBM et Treck Technology. Très utilisé pour le stockage, la sauvegarde et le transfert de donnée. Compatible avec la plupart des système d’exploitation. |
miniSD | 2003 | Version miniature de la carte SD. Créé pour aller dans les téléphones mobiles. Souvent livré avec un adaptateurs SD. |
SDXC (Extended/Extrem Capacity) | 2010 | Peut stocker entre 32Go et 2To ! Cette carte SD est étanche à l’eau et à la poussière. |
UFS (Universal Flash Storage) | 2016 | Créer par Samsung. Très fiable avec de bons transferts de données. Possibilité de lire et écrire sur la même carte en même temps. |
SDUC (Ultra Capacity) | (Annoncé en 2018) | Nouvelle famille de carte SD. Conçut pour répondre aux besoins toujours plus grands des professionnel en matière de capacité de stockage. |
Mon appareil photo pro : histoire et évolution des cartes mémoires
Conclusion
Depuis 2010, les fabricants mettent l’accent sur la vitesse d’écriture et de lectures des cartes SD ainsi que leur capacité de stockage et leur fiabilité. La carte SD est et restera une solution fiable de stockage de données. En témoignent les nombreuses améliorations et famille qui se sont succédé depuis 1980. Enfin, tant que l’être humain cherchera à repousser les limites de la production et de la taille de ses médias, la carte SD sera toujours fidèle au poste.